L’été en pente douce

L es semaines écoulées ont causé, à bien des égards, instabilité et confusion auprès de dirigeants d’entreprise qui avaient déjà à composer avec la hausse de la facture énergétique, les problèmes de recrutement et, pour certains d’entre eux, avec une météo des plus capricieuses. La dissolution précipitée de l’Assemblée nationale n’a fait qu’ajouter à l’incertitude ambiante défiance et morosité. Les surenchères cacophoniques des uns et des autres sur le relèvement du salaire minimum, l’âge de départ à la retraite ou encore sur les prix bloqués sont devenus, au fil des déclarations, inaudibles, incompréhensibles. Pour ne pas dire inconséquentes.

À l’heure où j’écris ces quelques lignes, le nom du prochain Premier ministre n’est toujours connu, ni son appartenance politique d’ailleurs. Espérons qu’à la rentrée, l’horizon se sera quelque peu dégagé et que le climat, parfois délétère, s’apaise. Car l’incertitude est bien le pire ennemi de l’entrepreneur, du porteur de projet, de l’élu local, et même du journaliste. Pour élaborer un budget, conduire une politique d’investissement, recruter un nouveau collaborateur, les décideurs économiques ont besoin de tangible. Seul le poète est charmé par l’incertitude.

La rédaction